Restaurer

Restaurer - « Clap Action ! »

A cause de la dynamique naturelle de la végétation, les pelouses calcaires, pelouses sur rochers et éboulis ont régulièrement perdu une grande part de l’intérêt… Graminées compétitives, arbustes, arbres s’y développent successivement. Les conditions ne sont plus propices aux espèces typiques des milieux calcaires, qui aiment le soleil et la chaleur… Localement la plantation de pins noirs d’Autriche ou de pins sylvestres a accéléré ce processus.

C’est ici que le projet LIFE Hélianthème entre en jeu avec une batterie d’actions dont l’objectif est de redonner une nouvelle jeunesse aux pelouses calcaires et milieux rupicoles. Ces actions seront modulées en fonction de la situation initiale…

Situation 1 : peuplements de pins (ou autres résineux)

<p class="align-center"><i>Lambeaux de pelouses sous les pinèdes du Mont des Pins. </i></p>
Lambeaux de pelouses sous les pinèdes du Mont des Pins. CLIQUEZ POUR AGRANDIR

Le pin noir d’Autriche et le pin sylvestre sont à peu près les seules essences d’arbres cultivées sur ces sols secs et calcaires. A l’époque où le pâturage par les moutons a disparu, certaines pelouses ont été plantées de pins, en vue d’une tentative de rentabiliser ces surfaces.

Sous ces peuplements subsistent encore ça et là des lambeaux de pelouses fortement dégradées. Le projet s’est donc fixé l’objectif de déboiser près de 27 ha de plantations de résineux avant leur terme d’exploitation. Des indemnités pour abattage prématuré seront payées aux propriétaires privés ou publics pour les dédommager de la perte de revenu sur ces peuplements.

Après l’exploitation des bois, ce sera au tour des faucheuses et des débroussailleuses de se mettre en action afin de recréer les conditions optimales au développement des pelouses sèches.

Situation 2 : fourrés et peuplements feuillus

Pour les pelouses et rochers recolonisés par les feuillus, plusieurs types de travaux sont au programme : le déboisement de peuplements feuillus mâtures (environ 37 ha), le débroussaillage des zones envahies par les fourrés (environ 49 ha), la gestion des rejets après déboisement (environ 75 ha) et le dégagement de rochers sur quelques 25 ha.

Situation 3 : pelouses enfrichées par les graminées

Pour certaines pelouses sèches, la dynamique de végétation n’en est qu’à ses débuts. Si les arbustes ne se sont pas encore développés, il n’en reste pas moins que les pelouses sont menacées par l’important développement de graminées sociales comme le Brachypode penné et le Brome érigé. L’extension de ces graminées conduit inexorablement à la disparition de plantes moins compétitrices comme les orchidées ou les gentianes et des invertébrés comme les papillons. En effet ces plantes et insectes ont très souvent besoin d’une végétation rase pour germer ou pour pondre.

L’équipe d’agents de terrains travaillera donc à restaurer environ 40 ha de pelouses par des fauches répétées durant les 5 années de projets.

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