Rocher à Fétuque pâle
Rocher à Fétuque pâle

La vie du monde minéral

Les escarpements rocheux, les falaises et les éboulis présentent un intérêt biologique incontestable. Leur diversité biologique est liée à la nature chimique de la roche (voir les types de roches), à sa structure (compacte, feuilletée, fissurée,…), à son exposition, à sa pente…

La plupart des rochers calcaires ont la propriété de ne retenir que très peu d’eau et de réfléchir la lumière et la chaleur, ce qui crée un microclimat subméditerranéen. Cette caractéristique va profiter à des espèces très spécialisées qui vont pouvoir survivre au sein des pelouses rupicoles (pelouses sur rochers). En raison de leurs exigences écologiques particulières, ces espèces sont souvent très rares et très localisées ; c’est le cas de nombreuses plantes, comme l’Hélianthème des Apennins, l’Aster linosyris, l’Orpin rougeâtre, la Lunetière, la Seslérie bleuâtre... qui arrivent toutes en limite nord de leur aire de distribution au sein de la zone d’action du projet LIFE Hélianthème. Pour ces raisons, les pelouses rupicoles belges présentent un caractère biogéographique remarquable.

La Capillaire des murailles, une plante très commune des rochers
la Capillaire des murailles

Pour survivre à de telles conditions d’aridité et d’exposition au soleil et au vent, les plantes des pelouses rupicoles présentent souvent des adaptations très particulières. Ainsi, les feuilles des plantes grasses (appelées plantes succulentes ou crassulescentes) emmagasinent l’eau pour résister aux périodes les plus sèches. Les Orpins sont d’ailleurs un des éléments les plus caractéristiques des pelouses rupicoles. Dans les failles et les fissures, on rencontre une grande diversité de fougères, de mousses, de lichens. Les milieux rocheux se distinguent d’ailleurs par leur richesse cryptogamique avec près de 200 espèces de lichens et de champignons lichénicoles !

La faune n’est pas en reste puisque les milieux rocheux attirent des espèces aussi prestigieuses que le Faucon pèlerin et le Hibou grand-duc. Le Lézard des murailles s’y plait particulièrement et se retrouve, lui aussi,

Le Faucon pélerin, une espèce emblématique des milieux rocheux
Le Faucon pélerin sur son aire de reproduction

en limite septentrionale de son aire dans la zone d’action du projet LIFE Hélianthème. Citons encore les chauves-souris qui affectionnent les anciennes mines et les cavités naturelles.

Dans de nombreux cas, les rochers calcaires laissent quelques espaces pour la pelouse calcaire, soit sur des replats sur lesquels a pu se développer la végétation, soit en crête.

Le substrat instable des éboulis est quant à lui colonisé par les mêmes espèces auxquelles s’ajoutent diverses plantes selon les conditions locales (orientation, substrat, granulométrie…) : espèces de pelouses, espèces de forêts de pente ou espèces à affinité forestière. Les ligneux pionniers tels le Cornouiller sanguin, le Prunellier ou le Noisetier peuvent également amorcer la colonisation forestière.

L'orpin âcre
L'orpin âcre
La Joubarbe d'Aywaille
La Joubarbe d'Aywaille
L'orpin blanc
L'orpin blanc

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